Un webinaire sera organisé en septembre 2022
(17/07/22 – Source : ARS HDF)
Depuis le début du mois de mai, des cas d’infections autochtones à virus Monkeypox (MKP) ont été signalés dans plusieurs pays d’Europe, en Amérique du Nord et en Australie.
Le dernier bilan de Santé Publique France, daté du 7 juillet 2022, recense 721 cas confirmés de variole du singe sur le territoire national, dont 29 dans les Hauts-de-France.
En France, les infections par ce virus font l’objet d’une surveillance pérenne par le dispositif de la déclaration obligatoire. Compte tenu des alertes en cours, la surveillance de ces infections est renforcée par Santé publique France et des messages d’informations et d’alerte sont adressés aux professionnels de santé.
D’après l’OMS Disease Outbreak News of 17 June, il est largement probable que de prochains cas soient confirmés sans qu’il y ait de possibilité d’identifier les chaînes de transmission ayant conduit à leur contamination, y compris dans des groupes de populations non identifiés actuellement comme à risque.
Pour rappel, la transmission inter-humaine peut se faire par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons) ou le contact avec l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain…). La contagiosité débute dès le premier jour des symptômes, impliquant un isolement du cas pendant 3 semaines à compter de la date de début des signes.
Ainsi, tout tableau clinique compatible, en particulier une éruption évocatrice, doit faire évoquer le diagnostic. A contrario de la varicelle, une seule poussée est généralement observée, et les vésicules peuvent être présentes sur les paumes et la plante des pieds. Les personnes immunodéprimées, les jeunes enfants, et les femmes enceintes sont à risque de forme grave.
La mission nationale de coordination opérationnelle du risque épidémique et biologique (COREB) a mis en ligne sur son site un diaporama de l’état de connaissance sur Monkeypox à destination des professionnels de santé.
Si vous recevez un patient présentant un tableau clinique évocateur de la maladie, nous vous remercions de prendre l’attache de l’infectiologue de votre territoire pour la suite de la prise en charge, les prélèvements étant actuellement réalisés au sein des centres hospitaliers avec une capacité d’infectiologie. Téléchargez ici la liste des différentes structures prenant actuellement en charge les patients. Les analyses sont toutes réalisées au CHU de Lille et au CHU d’Amiens, seuls établissements disposant à ce jour des équipements et autorisations nécessaires.
En cohérence avec l’évolution de l’épidémie et des connaissances sur les cas, et en lien avec la mission nationale COREB, SpF a actualisé ses définitions de cas et la conduite à tenir pour les cas et les personnes contacts à risque.
Les principales évolutions sont les suivantes :
Conformément aux avis du HCSP, dans la situation où un traitement est à envisager pour un patient atteint d’une forme grave de la maladie (après discussion collégiale, en fonction de la symptomatologie, des complications et du terrain du patient), le Tecovirimat est le traitement à utiliser en première intention.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé a mis en ligne sur son site internet deux notesd’information relatives au traitement par tecovirimat à destination des professionnels de santé et des patients.
La mise à disposition de ce traitement, à compter de la semaine prochaine, doit faire l’objet d’une validation par la DGS. Les établissements de santé qui souhaiteraient disposer du traitement pour l’un de leur patient devront solliciter les ARS, qui solliciteront à leur tour la DGS. Une fois la demande validée, le traitement sera acheminé par SpF sous 24h.
La HAS ne recommande pas à ce stade la vaccination systématique en préexposition des professionnels de santé, du fait des mesures d’hygiène habituelles et du port d’équipement de protection individuelle permettent de se prémunir d’une infection. Une vaccination au cas par cas pourra cependant être envisagée.Pour rappel, le schéma vaccinal comprend 2 doses à 28 jours d’intervalle (ou 1 dose unique pour les personnes ayant déjà été vaccinées contre la variole, et 3 doses pour les personnes immunodéprimées). La HAS précise que les vaccins Imvanex et Jynneos sont interchangeables.La vaccination ne confère pas une protection immédiate, aussi il est important de continuer à éviter tout contact à risque avec une personne infectée par le virus Monkeypox ou suspectée de l’être.Pour faire suite à cet avis de la HAS, en lien avec le Ministère, les ARS organisent actuellement l’ouverture de lieux dédiés à la vaccination contre le virus Monkeypox pour renforcer l’offre de vaccination pour :
Des informations sur la vaccination (notamment la liste des lieux dédiés et leurs coordonnées pour la prise de rendez-vous) sont disponibles sur le site web de l’ARS.