Contrairement à ce qui avait été réalisé lors de la 1ère vague de confinement, le CRCDC Hauts-de-France (Centre régional de coordination des dépistages des cancers) n’a pas suspendu ses activités et les campagnes de dépistage ont repris pour le cancer du sein (mammographie), le cancer colorectal (test de dépistage) et le cancer du col de l’utérus (frottis).
Dans le cadre du Programme National de Dépistage Organisé du Cancer Colo-Rectal et suite au renouvellement du marché, de nouveaux kits sont depuis fin juin à disposition tant des professionnels de santé après commande sur leur espace ameliPro que des CRCDC après commande auprès de la Cnam.
L’arrêt des lectures des kits de l’ancien marché par CERBA était programmée dès le 07 novembre. Cependant La CNAM a négocié avec le laboratoire CERBA la prolongation de la lecture des kits de dépistage du cancer colo rectal. La date à partir de laquelle les anciens kits ne pourront plus être lus est désormais fixée au 7 février 2021.
Cette information de la prolongation de lecture est en cours de diffusion auprès de l’ensemble des acteurs (Professionnels de santé / CRCDC / INCa / DGS) via ameliPro et une campagne nationale.
Cette information inclut l’incitation à commander des nouveaux kits pour ceux des professionnels des santé qui n’en disposeraient pas encore avec une livraison sous 15 jours ouvrés. Il y est également précisé que les anciens kits ne doivent plus être remis du fait du délai potentiellement important entre la remise de kit et son utilisation par l’assuré qui encourt le risque de le voir considéré par le laboratoire Cerba comme non analysable.
Les patients atteints de cancer sont plus à risque d’infection du fait de l’immunosuppression secondaire au cancer et aux traitements (chimiothérapie, chirurgie). En cas d’infection COVID 19, les patients atteints de cancer ont plus de risques d’évolution péjorative que les patients indemnes de cancer.
Pour chaque situation ces recommandations représentent un compromis entre le risque d’opérer en période de COVID 19, et le risque oncologique de retarder ou d’annuler la prise en charge chirurgicale. Ce compromis conduit à privilégier l’option limitant au maximum le recours à la chirurgie pour réduire les passages et séjours en milieu hospitalier dans chaque situation où il existe des options avec ou sans chirurgie.
Il est important de préciser qu’il n’est pas recommandé d’arrêter toute activité de chirurgie oncologique mais de l’adapter au contexte de pandémie.